Evénements graves : comment les marques doivent réagir ?

Difficile de passer à côté d’un tel évènement… vendredi 13 novembre 2015 restera à jamais gravé dans les mémoires des français mais également de tous les citoyens du monde.

La solidarité des géants du web

On a pu le constater chez chacun d’entre nous, les réseaux sociaux sont dans un cas comme celui dit des véritables recueils, un immense ouvrage où témoignages, sentiments, et déclarations sont adressés afin d’exprimer notre soutien, ou bien notre colère

Si l’abondance de tweets ou messages Facebook de particuliers n’a échappé à personne, ceux des marques ne sont pas passés inaperçus également jusqu’au point de créer une polémique. Les marques peuvent-elles communiquer et s’approprier le recueil des internautes en cas d’évènements tragiques ?

Nombreuses sont les entreprises à avoir repris le #PrayForParis ou encore le filtre du drapeau national français voire un “brassard” noir sur leur photo de profil afin d’apporter leur soutien. Une pratique qui était déjà effectuée suite aux attentats de Charlie. A cette démarche un certain nombre cri au scandale au fait du rabatage commercial induit par cette dernière. Les autres seront simplement “touchés” par l’humanité d’une entreprise qui à ce moment T se considère comme chacun d’entre nous.

Les exemples ci-dessous montrent bien la volonté des marques à coller aux plus proches de l’actualité mais au delà de ça à coller aux sentiments des français tout court, ainsi les plus grands ont revêtu leurs logos des couleurs bleu, blanc, rouge ou un “brassard” noir en signe de solidarité (ou d’argument commercial libre à vous de juger).

 

Un contexte difficile à gérer

Et vous ? Que feriez-vous à leur place ? Le plus évident dans un cas comme celui-ci est d’attendre et de ne pas réagir à chaud même si cela est très tentant. Plus vous allez réagir vite plus vite vous montrerez votre réactivité certes mais plus vite vous risquez de vous mettre à dos les internautes voir même votre propre communauté ce qui en terme de capital sympathie peut terriblement nuire. Il faut également faire un point sur les posts programmés en fonction de votre secteur d’activité car ils peuvent avoir une regrettable connotation avec l’évènement tragique…

Le plus évident alors parait le silence, d’une part en guise de deuil, et d’autre part pour vous permettre de faire le point sur la situation et d’établir les directives à prendre.

Un soutien paradoxal ?

Le ressenti plus que mitigé des internautes à l’égard des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) dépasse l’attention voulue sur la forme, en effet si les géants américains du web ont fait preuve de solidarité durant la période de deuil des attentats, ils le sont nettement moins d’un point de vue fiscal ce qui est assez mal perçu en cette période. En effet, Facebook n’a payé que 319.167 euros au fisc en 2014, le réseau social parviendrait à réduire sa facture fiscale de 99% (grâce à un montage fiscal passant par l’Irlande et les îles Caïmans..). Il y a quelques jours, une étude d’un collectif d’ONG estimait à 4,2 milliards d’euros en 2012 le manque à gagner fiscal lié à l’imagination déployée par les entreprises américaines pour échapper à l’impôt en France. Des impôts qui aident bien évidemment à financer, entre autre, la lutte anti-terroriste.